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La Fédération

Les faits folkloriques, remarquait le folkloriste Albert Marinus, ne sont-ils pas après tout des phénomènes sociaux comme les faits économiques, juridiques, politiques, etc…? Ces phénomènes continuent en s’adaptant aux circonstances nouvelles de la vie. Comment protéger nos traditions populaires? Entre un excès de réglementations qui étranglerait toute initiative, et le laisser faire, les abus, les copies serviles et mercantiles, la marge de manoeuvres est étroite: c’est la place de la Fédération des Groupes Folkloriques Wallons.

La F.G.F.W. est née en 1960, dans la foulée de l’Expo ’58, à la suite du premier congrès international des folkloristes. Arthur Haulot, alors Commissaire général au Tourisme, l’a portée sur les fonds baptismaux, en soulignant que, si le tourisme poursuivait des buts économiques, il avait d’autre part une mission éducative à remplir: “Protection de la nature, des monuments et des sites aussi, protection de la richesse folklorique… cette extraordinaire richesse d’expression populaire, dans la gaieté, dans la joie aussi bien que dans l’affliction.”

L’initiative reçut le salut et les voeux de la section wallonne de la Commission Royale Belge du Folklore.

Parmi les raisons d’être et les buts de la Fédération, soulignons:

  • La défense du patrimoine traditionnel contre les dégradations, le mercantilisme envahissant;
  • La qualité et l’authenticité de la représentation wallonne à l’étranger. Alors que notre pays est des plus riches en folklore, constatent les fondateurs, la Wallonie est souvent représentée par des groupements sans caractère, sans dignité et sans qualité folklorique. Le sigle F.G.F.W. est devenu Label de Qualité;
  • Un rôle éducatif enfin: offrir un spectacle ou une tranche de vie populaire qui soit à la fois un régal pour les yeux et une source d’émotions esthétiques.

Il s’agit d’inspirer l’intérêt sinon le respect pour les traditions authentiques qui sont encore partie intégrante de notre vie sociale.

Les faits folkloriques, remarquait le folkloriste Albert Marinus, ne sont-ils pas après tout des phénomènes sociaux comme les faits économiques, juridiques, politiques, etc…? Ces phénomènes continuent en s’adaptant aux circonstances nouvelles de la vie. Comment protéger nos traditions populaires? Entre un excès de réglementations qui étranglerait toute initiative, et le laisser faire, les abus, les copies serviles et mercantiles, la marge de manoeuvres est étroite: c’est la place de la Fédération des Groupes Folkloriques Wallons.

Dès 1960, les promoteurs demandent la protection légale du patrimoine folklorique wallon en interdisant son exploitation commerciale, les copies abusives, les imitations caricaturales qui déprécient l’ensemble de nos traditions.

Différentes sections constituent la F.G.F.W.:

  • Groupes traditionnels: dont l’authenticité est reconnue et qui n’ont cessé leurs activités depuis leur création, celle-ci devant remonter à plus d’un siècle;
  • Groupes de danse traditionnelle: dont le répertoire comporte uniquement des danses wallonnes traditionnelles et dont les costumes sont authentiques ou reconstitués selon des critères bien précis;
  • Groupes d’inspiration folklorique ou historique: qui puisent dans le folklore, l’histoire, la légende ou la petite histoire, la matière propre à un folklore nouveau qui se rattache cependant au passé de la région wallonne:
  • Groupes de carnaval et de cortège: dont l’activité principale est l’animation;
  • Groupes d’expression musicale ou vocale traditionnelle: dont le répertoire est constitué d’airs et de chants traditionnels;
  • Groupes de fêtes et jeux populaires: communautés (hameau, quartier, etc…) organisant et perpétuant une fête folklorique coutumière locale.

Cette énumération un peu sèche sans doute ne dit rien de la convivialité, de la gaieté, de la solidarité qui règnent au sein de la Fédération. Rassurez-vous: pour la F.G.F.W., le folklore, c’est la vie!

Voilà, plus de théorie, place à la fête!

Ecrivons Folklore avec un F majuscule, pour le garder de fâcheux glissements de sens… Mais surtout, oui, surtout vivons-le. C’est encore la manière la plus joyeuse et la plus efficace de le réhabiliter.

Au plaisir de vous retrouver dans la rue…